Jean Zay, député du Loiret, fut ministre de l’Education Nationale à 32 ans. Réalisée en quelques mois, son œuvre étonne aujourd’hui encore.
On célèbre aujourd’hui l’anniversaire de son exécution brutale, le 20 juin 1944, à l’âge de 40 ans, par des miliciens français.
On lui doit notamment l’unification du primaire, de nouvelles instructions pédagogiques qui invitait déjà aux méthodes actives, l’obligation scolaire à 14 ans, l’accès aux bourses, les premiers pas des services d’orientation, l’amélioration de la formation des enseignants et le développement de la recherche pédagogique, le développement de l’éducation physique, le développement des classes transplantées. N’oublions pas non plus l’autorisation d’ouverture de l’école de Vence jusqu’alors refusée à C. Freinet.
Jean Zay, un sacré ministre !
Le 5 mars 1937, Jean Zay dépose à la Chambre un projet de loi scolaire. Devant l’augmentation rapide des effectifs du second degré, gratuit depuis 1930, les termes de la problématique changent : il ne suffit pas de garantir l’accès de tous les enfants à l’école, il faut leur donner les moyens de réussir. Le projet Jean Zay est inspiré par quelques grandes idées directrices : la démocratisation, l’orientation, selon les goûts et les aptitudes des élèves, éveillés par une pédagogie novatrice. Ce système éducatif profondément rénové devra s’intégrer dans un ensemble englobant de multiples activités périscolaires. Jean Zay définit lui-même son projet. L’orientation introduit la rationalité et la justice au sein de la complexité sociale.

