mercredi 18 janvier 2012
La FSU avait invité presque tout l’éventail politique à venir présenter leur projet pour l’avenir de l’école.
Étaient présents : Jacques Grosperrin pour l’UMP, Sylvain Canet pour le Modem, Bruno Julliard pour le PS, Philippe Meirieu pour
Europe Écologie (EELV), Myriam Martin pour le NPA et Pierre Laurent pour le Front de Gauche.
La confrontation a permis de cerner le clivage portant sur le projet d’école de chacun. Du côté du Modem on prône la diversification
des parcours scolaires et des scolarités adaptées aux élèves, avec des filières séparées dès le collège. EEVL et PS parlent de
refondation de l’école. Pour Bruno Julliard, cela passe par une relance de l’éducation prioritaire et une sectorisation qui prenne
en compte la nécessaire mixité sociale. Philippe Meirieu met l’accent sur la lutte contre le décrochage scolaire et fustige les aides
mises en place aujourd’hui qui trient les élèves plus qu’elles ne remédient à leurs difficultés. Il invite à repenser le sens collectif.
Si, à droite, le discours sur les moyens reste campé sur la nécessaire réduction des dépenses et argue de la qualité et non la quantité,
à gauche, Bruno Julliard invite à chiffrer les investissements en matière de recrutement et de revalorisation des salaires, quand M. Martin et P. Laurent insistent sur l’urgence à rétablir des postes. Les questions relatives au statut des enseignants n’ont pas été éludées : Meirieu ne souhaite pas y toucher, B. Julliard est favorable à des évolutions négociées. J. Grosperrin plaide pour un chef d’établissement qui puisse diriger un établissement autonome, et évoque, au passage, la possible baisse des salaires des enseignants comme dans d’autres pays européens...
Extrait de Pour 155 -octobre 2011
Janvier 2012 : Sarkozy ou la même politique éducative après 2012
Par François Jarraud, CaFé Pédagogique
Ceux qui attendaient des idées nouvelles à l’occasion des voeux du président Sarkozy au monde de l’éducation et de la recherche en sont pour leurs frais. Présenté à l’occasion des voeux au monde de l’éducation et de la recherche, le programme du futur candidat ne fait que prolonger l’action gouvernementale : baisse de moyens, réforme de l’évaluation des enseignants, développement de filières de relégation pour les jeunes en difficulté, réforme de l’enseignement professionnel. Les seules nouveautés consistent en l’annonce d’une réforme du collège, une remise en question plus décomplexée du principe d’égalité d’accès à l’éducation et la refonte du statut des enseignants. Le cap fixé il y a 5 ans reste d’actualité.
[Suite de l’article — > http://www.cafepedagogique.net/lexp...]
En janvier 2012, en déplacement en province, François Hollande fait connaître 6 propositions concrètes. "Il faut plus d’adultes dans les établissements". Il s’engage à créer 60 000 postes d’enseignants et de non enseignants. Il souhaite créer un nouveau métier de personnels chargé de la prévention et de la sécurité dans les établissements où cela est nécessaire. Selon Vincent Peillon, chargé de l’éducation dans l’équipe de F Hollande, il s’agit d’éducateurs et non de policiers et ce sera des emplois de fonctionnaires. Les 3ème, 4ème et 5ème propositions touchent au métier d’enseignant : F Hollande veut encourager le travail en équipe (mais comment ?), et inclure un module de formation de gestion de conflit dans la nouvelle formation des enseignants (quels nouveaux contours ?). Il veut aussi revoir l’affectation des enseignants pour que des professeurs plus expérimentés se trouvent en ZEP (selon quels moyens ?). Des éclaircissements sont encore attendus.
A SUIVRE AVEC DES EXTRAITS DE PAROLES DE CAMPAGNE...